Stéphane Mallarmé un coup de dés...  
Les Mots de Mallarmé révélés par Emile Littré
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Stéphane Mallarmé  
   
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Stéphane Mallarmé
Stéphane Mallarmé
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Emile Littré
Emile Littré

 

V

VÉLIN (vé-lin), s. m.
1° Peau de veau mieux préparée et plus fine que le parchemin ordinaire ; ce qui la rend plus propre aux ouvrages délicats, surtout pour peindre en miniature. Écrire sur du vélin. Relier des livres en vélin. Quoique fils de meunier, encor blanc du moulin, Il est prêt à fournir ses titres en vélin, BOILEAU Épit. v. Non, d'aucune chevalerie Je n'ai le brevet sur vélin, BÉRANG. Vilain.
    On dit aussi peau de vélin.

VÊPRE (vê-pr'), s. m.
Terme vieilli et qui ne se dit plus qu'en plaisantant. Le soir, la fin du jour. Je donne le bon vêpre à toute l'honorable compagnie, MOL. Comtesse, 17. Au temps du sacrifice du vêpre, PASC. Pens. XVIII, 22 [note 5], éd. HAVET. Bon vêpre, monsieur, et bonne nuit, BRUEYS, Avoc. Pat. I, 8

VÊPRES (vê-pr'), s. f. pl.
1° Terme de liturgie catholique. Heures de l'office divin, qu'on disait autrefois sur le soir, et qu'on dit maintenant pour l'ordinaire à deux ou trois heures après midi. Dire vêpres. Chanter vêpres en musique. Sonner les vêpres. Il y a beaucoup de gens qui entendent le sermon de la même manière qu'ils entendent vêpres, PASC. Pens. VII, 36, éd. HAVET. On me paraît moins dévot : hier l'on ne voulut pas de vêpres, MAINTENON, Lett. au cardin. de Noailles, 9 sept. 1698. Quelle foule, bon Dieu ! c'est comme chez nous à la sortie de vêpres, PICARD, Provinc. à Paris, II, 1.
    Il ne va ni à vêpres ni à messe, se dit d'un homme qui n'est pas bon catholique.

VERGUE (vèr-gh'), s. f.
1° Terme de marine. Pièce d'un bois léger, longue et grosse en proportion de la grandeur de la voile qu'elle doit porter, ronde dans toute sa longueur, et plus mince à ses extrémités qu'à son milieu. La grande vergue. La vergue de perroquet.
    Vergues d'assemblage, vergues de grands bâtiments qui sont faites de plusieurs pièces de bois.
    être vent sous vergue, avoir le vent sous vergue, être vent arrière, ou faire route avec un vent qui frappe le navire et les voiles dans la direction de la poupe.
    Ces deux bâtiments sont vergue à vergue, ils sont l'un à côté de l'autre, si près que les bouts des vergues se touchent.

VESPÉRAL (vè-spé-ral), s. m.
Terme de liturgie. Livre de l'office du soir.
à rapprocher dans certains poèmes de :
VESPER (vè-spèr), s. m.
La planète Vénus, lorsqu'elle paraît le soir ; on dit aussi l'étoile du soir. Vesper commence à rayonner, BERNIS, Quatre sais. autom.
HISTORIQUE : XVIe s. Les hommes volontiers honorent plus le jour Que la nuict tenebreuse, et vesper n'est si belle Que l'aurore au matin qui sort toute nouvelle, RONS. 666.
ÉTYMOLOGIE : Lat. Vesper ; du grec,l'étoile du soir (voy. VÉPRES).

VIOLE (vi-o-l'), s. f.
1° Nom générique de toute la famille des instruments à archet. Les monuments gothiques du moyen âge et particulièrement les portails d'église du Xe siècle sont les plus anciens où l'on trouve des instruments de l'espèce générique qu'on nomme viole, FÉTIS, la Musique, II, 16.
2° Viole, ancien instrument de musique, qui avait six cordes de grosseurs inégales et huit touches divisées par demi-tons ; il était de la forme du violon, mais beaucoup plus grand et plus gros, et il se touchait avec un archet. Unissez en votre musique La flûte à la viole, et la lyre aux tambours, CORN. Trad. du ps. CL.
3° Première viole, haute-contre de violon. Seconde viole, taille de violon. Troisième viole, quinte de violon. Petite viole, dessus de viole.
    Par-dessus de viole, petite viole dont les dames jouaient en la tenant sur leurs genoux.
4° Basse de viole, voy. BASSE 1, n° 2. Avant lui [Battistini] on ne se servait [au lieu de violoncelle] que de la basse de viole, qui était montée de sept cordes, pour accompagner le chant comme pour la musique instrumentale, FÉTIS, la Musique, XVIII.
5° Viole d'amour, instrument à archet, monté de sept cordes accordées en accord parfait de ré majeur ; il a en outre sous la touche et sous le chevalet cinq ou six autres cordes d'acier ou de laiton qui vibrent lorsqu'on joue à vide les autres cordes ; les sons de cet instrument ont quelque rapport avec ceux de l'harmonica, et sont agréables à l'oreille, FÉTIS, la Musique, Dict. Viole d'amour. La viole d'amour a un timbre faible et doux ; elle a quelque chose de séraphique qui tient à la fois de l'alto et des sons harmoniques du violon ; elle convient surtout au style lié, aux mélodies rêveuses, à l'expression des sentiments extatiques et religieux ; M. Meyerbeer l'a placée avec bonheur dans la romance de Raoul au premier acte des Huguenots, BERLIOZ, Grand traité d'instrum. et d'orchestr. p. 40.